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Musiques contemporaines XX & XXI

Chroniques de concerts,de festivals, d'événements, de livres, de disques et de DVD.

Matalon, L'Ombre de Venceslao à l'Hôtel de Pomereu

Martin Matalon présente son nouvel opéra L'Ombre de Venceslao

Matalon, L'Ombre de Venceslao à l'Hôtel de Pomereu

Le Centre français de promotion lyrique mettait sur les rails son opéra sa nouvelle saison lyrique avec une création du compositeur franco-argentin Martin Matalon, L'Ombre de Venceslao, adaptée d'une pièce de Copi. Le metteur en scène est Jorge Lavelli qui a déjà mis en scène la pièce de théâtre en 2001 au Théâtre du Rond-Point. Il sera dirigée par Ernest Martinez Izquierdo. Il y aura 21 représentations en France. La première mondialeaura lieu à l'Opéra de Rennes, le 12 octobre 2016. Entre 8 et 11 maisons d'opéra participent à ce projet.

Une présentation de la pièce par Jorge Lavelli :

Dans la littérature argentine du XIXème siècle, un auteur, Ricardo Güiraldès, et son livre, Don Segundo Sombra, ont cristallisé un langage culte pour exprimer la vie de l'homme dans son contact avec la terre, avec une nature rude, violente et indomptable.

C'est dans la solitude de la pampa et sa monotonie sauvage que se construit le caractère introspectif et sombre de son légendaire habitant. Il parcourt l'étendue infinie de la plaine et ne fait qu'un avec son cheval. Il hante ainsi le désert avec une soif permanente de liberté. Toute une littérature l'exalte comme le symbole de l'homme indépendant et lucide, combattant l'injustice et relevant tous les défis pour le bien de l'ordre moral. On l'appelle le " gaucho " et on lui attribue les authentiques vertus de l'homme juste. Ce mythe alimente la dramaturgie de cette pièce singulière où Copi met en scène des personnages solitaires, perdus dans l'adversité de la nature, des êtres sensibles, attachés aux exigences primitives de la sexualité et des sentiments, des hommes projetés dans une éternelle errance (comme tous les personnages de Copi) et cherchant à atteindre le bonheur. Il nous parle aussi de l'infortune et du ratage, et l'on dénombre beaucoup de morts... Les uns sont volontaires, les autres sont victimes, comme dans les tragédies.

C'est cet ingrédient " tragique " justement qui déclenche son contraire. Il ne peut y avoir d'humour que dans le vertige de la décadence et du malheur. Ainsi en va-t-il de ces histoires de gauchos errants à qui la grande ville volera le dernier soupir. La foule réserve aux pèlerins solitaires des turpitudes inattendues. Humour et sinistrose. Au désordre succède l'état de siège ; la vie dans sa voracité reste en suspens.

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